Scientific Linux 5.3

Dernière mise à jour : 07/09/2009

    Cela faisait un petit moment que je devais faire ce test concernant Scientific Linux. Pour l'histoire, cette distribution est basée sur RedHat Entreprise Linux. Les créateurs principaux de cette distribution sont le CERN et Fermilab (qui dépends du département de l'énergie Américain). L'avantage est de fournir une distribution libre et gratuite qui est hautement modifiable et ce grâce à l'installateur de RedHat : anaconda. Cette version apporte ce que vous trouverez dans RHEL 5.3, comme : noyau 2.6.18 fortement modifié, mise à jour des pilotes sans fil Intel, Scipy a été ajouté, fttw et suitesparse, alpine (successeur de pine, sérieusement pas maintenable), AUFS (stackable unification system), cfitsio, dkms, dropit, graphviz, numpy, openafs, r (langage de statistiques). Comme vous l'aurez remarqué, il y a bon nombres d'applications que vous avez peu de chance de connaître. La raison en est simple, cette distribution est orientée à l'usage des scientifiques (d'où le nom vous me direz).

    J'ai testé différentes versions de cette distribution au cours de mes années d'étude et récemment sur un KVM (en machine virtuelle) pour voir les dernières modifications disponibles. La machine de test était un Intel Quad Core Q9450 avec 1Go de RAM pour la VM et 5Go d'espace disque. J'ai testé la version x86_64 sur deux DVDs.

    Le processus d'installation n'a pas posé de problèmes majeurs. Ceux habitués à Fedora et CentOS reconnaîtrons ici l'installateur anaconda. Bien que j'ai toujours tendance à faire une installation en mode texte, j'ai choisi graphique ici afin de vous présenter quelques images supplémentaires.



    L'installateur étant le même que toute la suite RedHat, vous n'aurez pas de mal à sélectionner votre langue et choisir les paquets qui vous intéressent. La subtilité ici comme mentionné plus haut est le fait que vous pouvez ajouter les paquets scientifiques qui rendront heureux vos utilisateurs (ou bien vous même, s'il s'avère que vous en ayez besoin).



    Comme je le précisais avant, il vous est également possible de faire un re-spin. Le but ici est que si cette distribution vous intéresse mais que vous pensez qu'elle manque de paquets indispensables à votre site, vous pouvez refaire une ISO contenant tous les paquets dont vous avez besoin. Il existe une documentation en Anglais pour vous aidez sur ce chemin. Sachez par exemple que le CERN a créé une distribution basée sur Scientific Linux pour ses besoins (CERN Linux).



    Lors du premier démarrage, vous êtes invités à déclarer votre premier utilisateur et configurer les fonctions de bases de votre nouvelle installation (pare-feu, SELinux, carte son et date). Une autre raison pour laquelle Fermilab et CERN ont choisis de se baser sur RHEL est le support au niveau patches et sécurité, assurant ainsi au moins 3 ans de mises à jour qui peuvent être installées sur les différents sites.



    Gnome est le bureau par défaut disponible au sein de Scientific Linux (2.16 dans la 5.3). Vous aurez tout l'environnement nécessaire pour développer vos programmes. Scientific Linux vient également avec un bon support pour différents langages (même les plus obscures). Mention spéciale à Java et ses différentes IDE disponibles. Tout comme RHEL (ou CentOS), vous êtes régulièrement tenu au courant des mises à jour de sécurités et autres améliorations disponibles pour votre station/serveur.



    Pour finir, j'ai aussi pris une capture d'écran du choix d'installation des logiciels supplémentaires disponibles sur Scientific Linux. Pour les curieux, la partie multimédia intégré des paquets non disponibles dans la version originale de RHEL pour des raisons de licences (codecs en tête) et les utilitaires YUM intègrent une interface graphique (yumex).



    Pour résumer, cette distribution est faite par des laboratoires scientifiques pour exactement le même publique. Si vous faîtes de la recherche, c'est sans doute la distribution qu'il vous faut. Elle est simple à maintenir et principalement des correctifs sont proposés dans les mises à jour, évitant ainsi de vous rendre votre distribution potentiellement instable (qui a dit Fedora ?). Les autres cherchant une base RedHat se pencheront sur CentOS (que j'utilise beaucoup en production en tant que serveur).